Réembauche

Publié le par JGO

Je suis libéré de mes obligations militaires fin décembre 1967.

J’ai pris contact avec P.NATIER Directeur de Paris Travaux de DODIN, veulent-ils me reprendre ?

Il me convoque à son bureau rue Manin à PARIS, en deux coups de règle à calcul (un instrument aujourd’hui disparu) il m’annonce mon nouveau salaire, 1000Francs mois pas de changement par rapport à Aout 1966, après 16 mois de service militaire seul mon statut change. Pour une meilleure  paie, il faudra que je fasse des étincelles me dit-il !

Je travaillerais sur le chantier de protection des berges de la Seine à Villeneuve le Roi -.des kilomètres de palplanches et un couronnement en béton-, avec comme Directeur Michel Bonhomme.

2 Janvier 1968, je n’ai pris que quelques jours de vacances avant de reprendre le travail et me rendre sur mon nouveau chanrier.

Il n’y a personne pour m’accueillir, il gèle, le chantier est arrêté pour intempéries, M Bonhomme arrive vers 9heures, il m’ouvre le bureau, une baraque Faure ''jaune DODIN'' , me désigne ma place et repart pour d’autres obligations.

Je ne reverrai personne pendant 3 jours, Débrouille toi mon gars !

après 16 mois d’inactivité en entreprise, et sans plus de contact ou de formation, je dois faire les déclarations d’intempéries et les tâches inhérentes à ma fonction  qui ont bien dues évoluer pendant  tout ce temps ! Il y a quand même un téléphone et j’assurerai mon travail grace à quelques contacts du siège DODIN.

Sans logement, je résiderai quelques jours chez ma sœur et mon beau frère, puis, en plein MAI68 , à proximité du chantier dans un bungalow isolé à Villeneuve le Roi sur une berge de la Seine !

Les événements de MAI 68 :

Le chantier s’arrêtera faute de main d’œuvre, les ouvriers sont en grève ou , ne peuvent se rendre au travail, pas d’essence, pas de transport en commun, pas d’approvisionnement, j’apprends que quelques Sambrons (BrouetteS à moteur, aujourd’hui appelées dumper),et autres petits matériels du chantier du métro Port Royal ont servi sur les barricades.

Le travail reprendra quelques semaines plus tard, dans la sérénité, les               compagnons de l’époque trés majoritairement immigrés, n’avaient pas l’esprit  revendicatifs et je crois que l’ensemble du personnel DODIN ne se sentait   pas trop mal dans cette entreprise familiale. 

                                                        

Publié dans dodin

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L
Bonjour,J'ai eu la surprise de constater par hasard que vous évoquiez mon cas sur votre blog. Je me souviens des faits auxquels vous faites allusion à Cordemais entre 1980 et 1984 (même si ma version serait quelque peu différente, mais ça ne change pas grand chose quant au fond) . Celà étant, je n'ai pas réusi à vous identifier, or je serai très heureux d'évoquer avec vous ces souvenirs. Pourrions-nous nous recontacter?mon tel est le 0240585991 ou 0661851018, quant à mon mail vous l'avezà bientôt donc, cher inconnu momentanéLaurent PRIOU
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